
J’ai poussé la porte,
et l’air, soudain, est devenu plus dense,
comme si quelque chose de tendre venait d’y entrer.
Une chaleur beurrée flottait,
avec, au fond, le parfum flou
d’un matin que je n’ai jamais vraiment vécu,
mais que je reconnaissais quand même.
Ce goût — ni d’ici, ni tout à fait d’ailleurs —
avait la douceur d’un souvenir inventé.
La croûte dorée,
la mousse qui s’évanouit sous la langue,
ces petites choses sans importance
qui parfois suffisent à nous consoler.
Le sucre, comme la mémoire,
fond sans laisser de trace.
Et pourtant, c’est peut-être cela,
le plus beau.
Ginko
SAYO YAMAGATA & OTHMAN EL OURAOUI
Pâtisserie Artisanale